DEPUIS 2008
Equithérapie
Les séances d'équithérapie ont lieu à Guilers équitation un lundi sur 2 en période scolaire.
Participation de 2€
Vous pourrez visiter les écuries, aller chercher les chevaux/poneys au champs, prendre soin des animaux avec le brossage, le nettoyage des sabots, des caresses, observation des comportements, promenades à pieds, attelage et sortie en calèche...
Pourquoi faire de l'équithérapie ?
L’équithérapie s’inscrit dans le développement de la médiation animale aussi appelée zoothérapie ou thérapie assistée par animal. Ces pratiques se basent sur la création d’une relation interpersonnelle entre l’humain et l’animal. Historiquement, elle sont liée à l’émergence des chiens-guides pour déficients visuels suite à la première guerre mondiale. Les chiens d’assistance ont ensuite pu être formé pour des handicaps différents (moteurs, psychiques…) dans le même temps élargit à l’assistance avec des professionnels, les chiens de médiation.
L’équithérapie est née d’une volonté de rupture avec la rééducation par l’équitation pour travailler sur une thérapie avec le cheval. Elle s’éloigne des codes de l’équitation avec la monte pour travailler surtout à pieds et dans le soin en créant une relation étroite avec le cheval en tant qu’être vivant plus que de monture (appelé personnification de l’animal). Cette pratique a deux dimensions : l’identité physique et l’identité émotionnelle. Le cheminement du bénéficiaire au cours des séances ne nécessite pas d’intellectualisation. Au contraire, l’équithérapie est une immersion sensorielle qui permet un ancrage dans le présent.
Le cheval, comme l’être humain, ressent le contact physique. Pour se rassurer et s’apaiser, il toilette ses semblables. Lorsqu’un bénéficiaire prend soin du cheval, le brosse, nettoie ses sabots, le caresse, il ressent également un apaisement. Ce contact échappe aux normes sociétales, le bénéficiaire est ainsi concentré sur l’action et ses ressentis physiques, aidant à une unité corporelle.
Prendre soin de l’autre commence par une rencontre. Le cheval réagit aux émotions du bénéficiaire en se faisant le miroir, la relation qui se crée est authentique et fiable. La communication est claire, majoritairement non verbale (toucher, posture, rythme, battements du coeur, émotions). En prenant soin du cheval, l’humain ressent également un apaisement. Pour pouvoir travailler ensemble, le bénéficiaire est obligé d’être attentif à ce que le cheval communique afin d’obtenir sa coopération. Il fait alors face à de la frustration et doit accepter de ne pas avoir le contrôle. Ce processus permet un travail émotionnel.
L’équithérapie est donc avant tout une relation entre l’humain et le cheval, riche d’échanges et de découverte de l’autre. Au fur et à mesure, une confiance en l’autre et en soi se développe et se consolide.
MICHALON, J (2015). Comment donner corps à la personnification des animaux ? Les enjeux sociaux du développement du soin par le contact animalier. Sens-Dessous, 2015/2 N° 16, pp. 27-40
(2008). « Focus on the ground » Entretien avec David Delapalme. Cahiers jungiens de psychanalyse, 2008/2 N° 126, pp. 105-112.
MERMET, L (2012). Équithérapie. Du corps vécu au corps relationnel. Le Journal des psychologues, 2012/10 n° 303, pp. 68-71
BARROIS, C, JEAN, P, LEBON, C, & MULLER, É Médiation thérapeutique avec le cheval Expérience institutionnelle de l'équithérapie.. (2020). p.320.